LES BILLETS DES CHAMBRES DE COMMERCE DE FRANCE |
Dès les premiers coups de canon de la première guerre mondiale les monnaies divisionnaires, et notamment les monnaies d'argent, disparurent en raison de la thésaurisation préventive. Certains commerçants commencèrent donc à émettre des bons d'échange de faible valeur (0,25 franc, 0,50 franc, 1 franc et 2 francs en général) afin de permettre les transactions dans une zone réduite correspondant à "L'Union des Commerçants du Quartier de xxxx" par exemple. Ces bons étaient facilement falsifiables et en outre risquaient de tomber sous le coup du crime d'émission de fausse monnaie. Dès le 7 août 1914, la Chambre de Commerce de Paris demanda l'autorisation de procéder à une émission de bons au porteur de 0,50 franc, 1 franc et 2 francs garantis par des fonds en contre-valeur déposés à la Banque de France. Elle y fut autorisée le 15 août 1914 par une lettre de M. Noulens, Ministre des Finances, publiée au Journal Officiel. La Chambre de Commerce de Paris fut bientôt suivie (et même prise de vitesse puisqu'en définitive sa première émission n'eut lieu qu'en 1920) par la plupart des Chambres de Commerce qui procédèrent à des émissions successives plus ou moins importantes. L'usure rapide de ces coupures, et leur dissémination devenant erratique puisque la dispersion se faisait peu à peu en dehors des circonscriptions respectives des Chambres de Commerce régionales, l'idée vint de leur substituer des monnaies métalliques de 50 centimes, 1 franc et 2 francs et destinées à circuler uniformément sur tout le territoire. Vous les retrouverez dans la section des monnaies françaises modernes. Après plusieurs années de substitution progressive, un projet de loi fut examiné et voté le 22 janvier 1925 visant au retrait des bons de monnaie encore en circulation. Comme toujours dans ce cas, un certain nombre a survécu que les collectionneurs conservent et recherchent de plus en plus assidûment. Cette section vous en présente quelques uns. |